De la famille des légumineuses-papilionacées, plus connue sous le nom de luzerne royale. Cette plante biannuelle, pouvant atteindre 90cm de haut, aux feuilles divisées en trois folioles ovales et dentées, offrant des grappes de fleurs jaunes s’ouvrant vers le bas, tient son étymologie du grec « lotus à miel » en raison de l’attraction qu’elle provoque chez les abeilles.

Appelée Alchimelech par les égyptiens parce qu’elle à la faculté de faire cesser l’aménorrhée, cette herbacée mellifère était présente, au moyen-âge, dans toutes les préparations magiques. Au XVII ème siècle, Louis XIV et sa cour avaient l’habitude d’en faire des cures pour soulager les problèmes digestifs.

Originaire d’Asie et d’Europe du Nord, on la retrouve dans les terrains vagues, aux bords des chemins et dans les champs en culture fourragère. En phytothérapie nous utilisons les feuilles et tiges ramassées lors de la floraison de juin à septembre.

Certains fermiers la cultivent encore mais en raison de sa teneur en coumarine, elle peut être dangereuse pour les bovins, si le foin mal séché fermente. («maladie du foin gâté» en 1920, créant la mort des bovins par hémorragie).

Aux propriétés antispasmodique, anti-inflammatoire et anticoagulante, elle est préconisée pour traiter les phlébites, thromboses ou embolies. Contenant principalement des glycosides coumariniques, elle est très utile en cas d’œdèmes provoqués par des rhinoplasties ou blépharoplasties.

Idée recette : « Crème Brûlée »

Ingrédients : 3dl de crème, 0.5 dl de lait, 5gr de fleurs de mélilot séchées, 4 jaunes d’œuf, 50gr de sucre.

Préparation : porter à ébullition le lait, la crème et laisser les fleurs infuser 20mn avant de filtrer le tout. Battre au fouet le mélange avec les œufs et le sucre sur feu doux 5mn.Déposer la préparation dans des moules prévus à cet effet et faire cuire au four (au bain marie) 1h15 à 95°. Servir tiède avec un peu de sucre roux passé au chalumeau (pour faire le caramel).

Florence VICINI

Naturopathe/praticienne en médecine chinoise